Luka vient d’une petite ville au Québec. Récemment, il a déménagé à Montréal et s’est ouvert un nouveau studio sous le nom de «The Arts Corporation ». Quand il ne fait pas de tatouage, il est en train de profiter de la vie avec sa blonde et son chat Denzel.
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Photo par François Pelletier: Instagram Flickr
Trinity : Dis-moi ce que tu aimes faire le plus.
Luka : Tout ce qui touche au réalisme.
T : Parles-moi de ton style.
L : Je me spécialise en réalisme, surtout vers le portrait et la reproduction d’image, que ce soient des portraits d’humains, de la nature ou de scène de film. La reproduction comporte toujours un défi puisque le tatouage doit être fidèle à la référence originale et il doit souvent refléter une émotion bien précise, particulière.
T : Qu’aimes-tu dans ce style et qu’est-ce qui fait que tu l’as choisi?
L : J’ai toujours eu un intérêt envers la reproduction depuis ma jeune enfance. Parce que je n’ai pas un côté créatif très développé, j’aime beaucoup prendre une image déjà existante et lui donner mon interprétation. Trouver une manière de faire ressortir les accents et les focus que je désire sur le tatouage est gratifiant.
T : Qu’est-ce qui, selon toi, fais partie intégrante du travail d’un artiste?
L : Le travail de tatoueur nous pousse à constamment repousser nos propres limites et à ne jamais se satisfaire. Il est important d’être en recherche constante de nouvelles techniques et de travailler très fort. On doit rechercher la perfection sans arrêt, tout en acceptant que nous ne l’atteindrons jamais. Se surpasser est une partie intégrante de la vie d’un artiste.
T : Quel autre emploi as-tu occupé avant d’être tatoueur?
L : J’ai travaillé comme laveur de vitres pour des commerces ainsi que vendeur de souliers chez André Lalonde sport. J’ai fait un paquet de petits boulots d’étudiant pendant que j’étais à l’étude en musique avant de tomber dans le tatouage, il y a déjà 9 ans.
T : Qu’est-ce qui t’a fait changer de carrière?
L : J’ai toujours su que j’avais un certain talent en dessin et j’avais un intérêt vers l’art en général. Je regardais beaucoup les émissions de télévision sur le tatouage, comme par exemple LA ink et j’avais envie d’essayer. Je voyais le tatouage comme une manière de lier le métier et le dessin ensemble. Je ne suis pas déçu de m’avoir lancé.
T : Quelle recherche dois-tu faire pour ton travail?
L : Je dois faire un grand travail de recherche pour trouver les références idéales pour les tatouages. Je dois, par la suite, faire un travail de manipulation d’image afin d’ajuster les couleurs et adapter les photos pour chaque client. J’aime préparer mon image à la perfection avant de la tatouer pour me permettre d’ê le plus confiant possible lors de la session. Je fais souvent un montage avec la photo de l’emplacement sur le client et l’image pour qu’ils puissent voir le résultat final approximatif avant que je commence le tatouage.
T : Quel serait ton projet de rêve? Ou plutôt le projet qui te fera sentir comme si tu t’accomplissais en tant qu’artiste?
L : Tatouer un de mes idoles serait pour moi un honneur et un grand accomplissement. L’idée que ceux que j’admire et qui me motive à me surpasser me fasse confiance pour un projet serait très gratifiant.
T : Tu es toujours parti aux quatre coins du globe dans différentes conventions. Qu’est-ce qui te motive à voyager autant et pourquoi?
L : Le fait de voyager pour des conventions et des guest spots est une manière parfaite de s’ouvrir aux mondes. Les conventions me permettent de rencontrer des tatoueurs à travers le monde, apprendre de nouvelles techniques et voir la culture du tatouage dans chaque pays.
T : Qu’est-ce qui ferait en sorte que tu arrêterais de voyager et est-ce que ça te manquerait?
L : Avoir un enfant parviendrait définitivement à me faire ralentir sur les voyages et les conventions. J’aime la tranquillité, donc les voyages et les conventions ne seraient pas un grand deuil dans ma vie. J’aime avoir une stabilité et un confort.
T : Tu fais affaire avec Trinity depuis un bon moment, et ce, même avant d’avoir été commandité. Qu’est-ce qui les différencie face aux autres distributeurs?
L : Trinity offre un service hors pair. Les employés sont tous gentils et très à l’écoute de nos besoins. Lorsque j’ai une idée ou je veux un produit, ils vont toujours travailler pour leur artiste. Ils sont ouverts aux suggestions puisqu’ils sont en constante recherches d’évolution.
T : Quel est honnêtement leur pire default?
L : En ce moment, le back-order
T : As-tu déjà rencontré une de tes idoles? Si oui, laquelle? Et qu’est-ce qui t’a surpris face à cet artiste?
L : J’ai eu la chance de rencontrer plusieurs de mes idoles grâce aux conventions et aux voyages. La dernière était Phil Garcia, chez qui je suis allé faire un guestspot de quelques jours. C’est une personne extrêmement généreuse de son temps et de son talent. C’est toujours surprenant de rencontrer quelqu’un qu’on admire dans les magazines et de réaliser qu’ils sont très humbles et humains.
T : Considérant le nombre d’entrevues que tu fais, quelle est la question qui ne t’a jamais été posée et que tu aurais aimé répondre?
L : Qu’est-ce qui est gratifiant dans le métier de tatoueur?
T : Et Qu’est-ce qui aurait été ta réponse?
L : De voir que les gens apprécient ce que l’on crée de nos mains et de rendre les clients heureux. Le fait de faire de belles rencontres partout dans le monde est aussi un gros plus au métier de tatoueur. Les gens payent de plus en plus cher pour se faire tatouer et c’est très important pour moi de faire vivre à mes clients une belle expérience, tout en ayant une pièce qu’ils seront fiers de porter pour toujours.
T : Si tu pouvais poser une question à un artiste. Quelle serait la question et à qui la poserais-tu?
L : J’aimerais beaucoup demander à Dimitry Samohin, c’est quoi ton secret calisse?